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SÉNÉGAL

Sénégal : Khalifa Sall et Karim Wade officiellement exclus de l'élection présidentielle

Au Sénégal, les candidatures à l'élection présidentielle des deux opposants Karim Wade et Khalifa Sall, frappés par des condamnations judiciaires, ont été recalées lundi par le Conseil constitutionnel.

Des manifestants arborant des photos de Karim Wade et de Khalifa Sall, à Dakar, le 29 novembre 2018.
Des manifestants arborant des photos de Karim Wade et de Khalifa Sall, à Dakar, le 29 novembre 2018. Seyllou, AFP
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Au Sénégal, les "sept sages" du Conseil constitutionnel ont publié, lundi 14 janvier, une liste de cinq candidats retenus pour l'élection présidentielle du 24 février – dont le chef de l'État sortant, Macky Sall – mais a écarté deux de ses principaux rivaux, l'ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, et l'ancien ministre Karim Wade.

Le Conseil a également validé les candidatures du député Ousmane Sonko, figure montante de l'opposition, de l'ex-Premier ministre Idrissa Seck, d'un proche de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), Madické Niang, et du candidat du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), El Hadji Sall. Il devra encore statuer le 20 janvier sur les éventuelles réclamations des candidats, avant de publier la liste définitive.

>> À lire : La Cour suprême du Sénégal rejette les pourvois de l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall

Le Conseil constitutionnel a sans surprise écarté les candidatures du socialiste dissident Khalifa Sall, et de l'ex-ministre et fils d'Abdoulaye Wade, Karim Wade, qui avaient pourtant recueilli le nombre requis de parrainages, mais qui étaient frappés par des condamnations judiciaires.

Pour conclure au caractère "irrecevable" de la candidature de Karim Wade, investi par le Parti démocratique sénégalais PDS (libéral), le Conseil a relevé sa condamnation en 2015 à six années de prison pour "enrichissement illicite" et la mention "personne non inscrite sur le fichier électoral" sur la carte d'identité figurant dans son dossier.

Une candidature jugée valide par d’éminents juristes

Dans une lettre adressée le 11 janvier aux membres du Conseil, plusieurs éminents juristes sénégalais et français, dont un ancien président de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), avaient pourtant estimé cette candidature valide. Ils faisaient valoir que le ministère de l'Intérieur n'avait pas le pouvoir de radier le candidat du PDS des listes électorales, "la privation de vote ne pouvant résulter que d'une décision expresse de justice".

>> À lire : Sénégal : Karim Wade interdit de se présenter à l'élection présidentielle

Condamné quant à lui à cinq ans de prison pour "escroquerie portant sur les deniers publics" et en détention depuis deux ans, l'ancien maire de Dakar – dont le pourvoi en cassation a été rejeté le 3 janvier – "ne peut plus se prévaloir de sa qualité d'électeur", selon la décision de 21 pages affichée lundi dans les locaux du Conseil constitutionnel.

Des milliers de partisans de Karim Wade et Khalifa Sall ont manifesté ces derniers mois pour réclamer des élections "justes et transparentes", accusant de partialité le Conseil constitutionnel et le ministre de l'Intérieur, chargé d'organiser le scrutin.

Investi candidat par une large coalition le 1er décembre, Macky Sall, élu en 2012 contre Abdoulaye Wade, vise une réélection dès le premier tour, selon ses proches.

Avec AFP

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