AfricTivistes plaide aux “24H de sensibilisation” pour un usage plus responsable des réseaux sociaux

AfricTivistes plaide aux “24H de sensibilisation” pour un usage plus responsable des réseaux sociaux

07 décembre, 2023

Le samedi 2 décembre, AfricTivistes était aux côtés des jeunes de Bargny dans la commune de Dakar, au Sénégal  lors d’une journée de sensibilisation sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux qui était aussi l’occasion pour Ousseynou Aw de dédicacer son roman La toile du déshonneurqui aborde le même thème. Cette rencontre riche en échanges d’idées sur l’impact de l’utilisation des réseaux sociaux sur la jeunesse sénégalaise, s’aligne au combat mené par AfricTivistes notamment dans le cadre de la campagne contre le harcèlement Taxaw Temm ! Aar Sunu Bopp.

Auteur, entrepreneur et acteur communautaire, Ousseynou Aw, procédait , à la présentation de son livre, à la Médiathèque de Bargny.Il s’en est suivi une séance de débats “24h de sensibilisation pour un usage plus responsable des réseaux sociaux”, pour sensibiliser sur les dangers actuels des réseaux sociaux chez les jeunes. « A travers ce livre et l’histoire de Maïmouna (personnage central du roman, Ndlr), nous voulons sensibiliser l’humanité, notre jeunesse, et plus particulièrement les jeunes filles du Sénégal sur l’importance non négligeable des réseaux Sociaux qui deviennent de plus en plus asociaux », a indiqué Ousseynou Aw en présence de ses proches, invités et partenaires.

AfricTivistes, par la voix de son chargé de communication, Laïty Ndiaye s’est réjoui de cette contribution qui vient à un moment où « le cyberespace occupe une place prépondérante dans le quotidien des individus avec son lot de risques et de dangers, mais aussi d’opportunités ». « Nous espérons que ce livre permettra de faire bouger les lignes et d’impacter positivement nos cibles, les jeunes », a-t-il ajouté.

Il en a également profité pour indiquer qu’à travers plusieurs projets, AfricTivistes se déploie pour la promotion d’une utilisation responsable des réseaux sociaux et la sécurité numérique des internautes. « Au mois d’août, nous avons lancé une vaste campagne de sensibilisation et de lutte contre le cyberharcèlement dont sont victimes un grand nombre de femmes et de filles », a-t-il fait savoir.  Il a ajouté que préalablement plusieurs journalistes de la République démocratique du Congo et du Sénégal avaient été formées en sécurité numérique.  A ce propos, Ndèye Fatou Diouf, Digital content Manager de AfricTivistes, a fait savoir que le portail web, vitrine, de ladite campagne a été récemment mis à disposition des internautes et des victimes. L’objectif de cette plateforme adaptée à un large public est surtout de sensibiliser, prévenir et soutenir contre le cyberharcèlement à travers des fonctionnalités modernes et pratiques telles que le service de signalement des cas de cyberharcèlement, le quiz pour approfondir ses connaissances en la matière de manière ludique ou encore le ChatBot qui réagit aux questions diverses des internautes sur des sujet précis.

Les revers des réseaux sociaux au menu des échanges

Au cours de la table ronde sur le thème “Attitude & prévention juridique en cas de contentieux sur les réseaux sociaux avec un regard croisé de la religion”, les participants ont mis en lumière les dérives constatées de nos jours sur ces plateformes avant de formuler des recommandations. « Si on considère nos valeurs traditionnelles de dignité (Jom), de discrétion (sutura) et de pudeur (kersa), on n’aurait pas besoin de textes pour encadrer le commerce dans le cyber espace. Parce que nos valeurs, traditionnelles, vont au-delà de nos textes à bien des égards », a fait valoir l’expert en droit du cyberespace, Emmanuel Diokh, l’un des acteurs clés de la campagne Taxaw Temm de AfricTivistes. « La religion est à un niveau supérieur par rapport aux textes en ce qui concerne le vivre ensemble si et seulement si nous veillons à l’amour du prochain », a-t-il poursuivi. Pour le spécialiste du cyberespace, étant donné que « Rien ne disparaît de la mémoire d’internet”, il faut miser sur la communication et la sensibilisation à l’échelle familiale.

Ndèye Fatou Diouf, pour sa part, a axé son intervention sur l’attitude et la posture des femmes dans le cyberespace où elles apparaissent, selon elle, comme des victimes de choix. Elle a appelé à un changement de mentalité des femmes qui ont tendance à abdiquer face à l’adversité. Elle a rappelé que cela passe nécessairement par la formation et la résilience. « Face au cyberharcèlement ou aux agressions à caractère machiste sur les réseaux sociaux, les femmes doivent faire preuve de résilience en ne perdant pas de vue que leur avis comptent par-dessus tout », a-t-elle affirmé.

Plus tôt, le chroniqueur Abdoulaye Ly, plus connu sous le nom de “Berger Hi-Tech” et Mariétou Diedhiou, passionnée de cybersécurité et présidente de Daara.IT, avaient lancé les débats en exposant les enjeux et risque liés à la confidentialité des données personnelles sur internet lors de la table ronde intitulé “Naviguer l’avenir : découvrir les opportunités infinies du numérique”. Ils ont formulé des recommandations allant dans le sens de prêter davantage attention à l’usage fait des données collectées.

 

Share 👉🏿
Receive our newsletter

Recent Post

Related articles

Connecting Africa for an enhanced citizenship !